Petit guide pour les drag defenders

Avec la montée du mouvement anti-drag et anti-trans, de plus en plus de personnes sont et vont être exposées pour la première fois à des mobilisations antifascistes. Notamment des personnes issues de nos communautés marginalisées.

Certaine pratique permettent de nous protéger personnellement et collectivement.

En voici quelques-unes.

1. Protéger son identité
Pour s’en protéger, plusieurs options s’offrent à nous. Beaucoup de nos camarades choisissent de se masquer complètement pour ce genre d’action, ce qui offre la meilleure protection. Par contre, il faut reconnaître que d’arriver entièrement masqué·e peut peindre une cible sur nous.

On peut quand même se masquer et rester relativement subtil. Un masque chirurgical, une casquette et des lunettes de soleil peuvent faire une grosse différence. Les foulards et tissus roses que le P!NK BLOC apporte en manif peuvent aussi jouer ce rôle.

Il peut aussi être très utile de se munir de drapeaux, bannières et parapluies pour bloquer les cellulaires et caméras. Ces outils ont aussi l’avantage de mettre une distance entre nous et les fascistes, ce qui permet de diminuer les risques de confrontation physique.

2. Faire confiance à notre communauté et non à la police

La police est un ennemi historique des communautés trans et queer, et très souvent un allié objectif des fascistes. Ce qu’elle prouve en ce moment un peu partout dans le monde par son traitement des mobilisations anti-drag et anti-trans.

Il devient donc un enjeu de sécurité collective de ne pas se laisser berner par la police. Leurs consignes n’ont pas notre bien-être à cœur et l’on ne doit pas les laisser dicter notre défense communautaire. Ne les laissons pas entrer dans nos rangs et faisons avant tous confiance à notre organisation collective.

3. Rester groupé serré

À Sainte-Catherine, on a bien compris que si on leur laissait la chance, les fascistes essaieraient d’entrer dans nos rangs. Pour se battre, filmer nos ami·es ou nous désorganiser en essayant de débattre avec nous. On doit collectivement rester sur nos garde et les maintenir isolé·es et restreint·es. Il faut aussi essayer d’éviter de se disperser, ce qui nous rend plus vulnérables.